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La Première Guerre mondiale
et ses répercutions sur Bône (1914-1918)
Le 4 Août 1914, à 4h00
heures du matin, alors que l'Allemagne venait à peine de
déclarer la guerre à la France, Bône puis
Philippeville (Skikda) eurent à subir les premiers bombardements
navals de la première guerre mondiale. Le nombre d'obus
lancés par le croiseur allemand, le "Breslau",
sur la ville de Bône est évalué à 140.
Les objectifs visés semblaient être principalement
la Gare ferroviaire, l'Usine à Gaz, les casernes, le port
et enfin le sémaphore du Cap de Garde sans toute fois causer
des dommages importants. Tandis que Bône est attaquée,
le second croiseur allemand, le "Goeben", pilonnait
les mêmes objectifs militaires de Philippeville. Le bilan
de ces raids traîtreux est de 1 mort et 6 blessés
à Bône contre 20 victimes dont 17 militaires à
Philippeville. Leurs forfaits accomplis, les deux bâtiments
de guerres germaniques se replièrent vers le détroit
de Messine pour se ravitailler en charbon puis vers l'est en direction
des Dardanelles (Turquie) laissant derrière eux deux villes
sous d'épaisses fumées noires.
A Bône, sur
une des colonnes du palais Calvin, une plaque de marbre marquait l'endroit sur lequel fut tiré,
le 4 août 1914, le premier obus allemand contre la France.
Les objectifs de l'Empereur Guillaume II étaient d'une
part empêcher les troupes mobilisées en Algérie
de rejoindre la France métropolitaine et d'autre part marquer
aux yeux des indigènes colonisés la formidable puissance
allemande et surtout la faiblesse de l'Empire français.
Cette guerre apocalyptique dura 4 ans et endeuilla le monde entier
ainsi que la plupart des familles algériennes.
Il convient de rappeler que c'est durant ce conflit mondial que le fameux "rocher du Lion", celui qui excita la curiosité des visiteurs et l'admiration de toute une population, fut hélas définitivement détruit. Cette masse de granite sculptée par la nature, avait l'aspect d'un lion qui semblait monter la garde à l'entrée de la rade de Bône. Depuis la nuit des temps, ce rocher symbolique, d'une vingtaine de mètre de hauteur, brava vents et marais. Il a fallut la stupide initiative des autorités de l'époque pour le faire disparaître à jamais. Il fut d'abord intégré à la nouvelle jetée nord au début du siècle dernier. Puis, plus tard, en 1917, sous prétexte qu'il gênait le champ de vision de la batterie de côte qui le surplombe, on le fit décapiter à coup de canon.
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